ballade [ba-la-de] n. f. (de baller, danser. Poème composé de trois strophes égales et symétriques et d’un couplet plus court appelé envoi (chacune de ces quatre parties étant terminée par un refrain). Par ext. Poème à sujet légendaire ou fantastique.

— Encycl. Chaque strophe comprend de six à douze vers, tous de la même mesure (le plus souvent six ou huit syllabes). Les rimes adoptées dans la première strophe doivent rester les mêmes jusqu’à la fin de la poésie. L’envoi commence généralement par les mots prince, princesse, etc. Le chant royal est une ballade à cinq strophes, la double ballade a six strophes.

La ballade à forme fixe se rencontre chez les poètes provençaux, chez froissard, Eustache Deschamps, Alain Chartier, Charles d’Orléans, Villon, qui a laissé des modèles du genre, Christine de Pisan, Marot, La Fontaine, Th. de Banville, Fr. Coppée.

Quant aux poésies à sujets légendaires ou fantastiques, telles sont les ballades des bardes écossais, de Robert Burns et de Thomas Moore, des allemands Bürger, Schiller, Gœthe, Uhlan, Zedlitz, Lenau, Heine, etc. La ballade fantastique a été parfois adoptée par les romantiques français, en particulier par V. Hugo.